En 1810, l'Empereur Napoléon confie le commandement de l'Armée du Portugal au Maréchal André Masséna, avec la mission de mener la troisième tentative d'invasion du pays, allié éternel du Royaume-Uni.
Masséna a peu d'enthousiasme pour cette aventure, qu'il sait difficile et risquée. Il apparaît physiquement diminué, ce qui est insupportable pour la troupe d'autant plus qu'il s'affiche ouvertement avec sa maîtresse (sa "poule") déguisée en officier !
Au début de la campagne, les Français s'emparent des forteresses de Ciudad Rodrigo et Almeida qui commandent la frontière entre l’Espagne et le Portugal, et rencontrent les Anglo-portugais de Wellington le 27 septembre 1810 à Bussaco. Ceux-ci tiennent bon lors de cette bataille, mais la situation stratégique les oblige à retraiter vers Lisbonne, poursuivis par les troupes impériales. Alors que ses lignes de ravitaillement s'étirent dangereusement dans un pays hostile, Masséna découvre un réseau inexpugnable de lignes de fortification construites par les Portugais pour défendre leur capitale : les fameuses lignes de Torres Vedras.
Obligé de cantonner en rase campagne pendant l'hiver, il se résout à se replier au début de 1811, ses hommes se retrouvant dans un dénuement le plus total, la faim au ventre et devant le refus du roi d’Espagne, Joseph Bonaparte, de lui envoyer du matériel de siège adapté à l’attaque des ouvrages défensifs.
L’arrière-garde du mouvement est magistralement assurée par le VIe corps du Maréchal Ney qui repousse ses poursuivants à plusieurs reprises. Or, ce dernier est relevé de son commandement fin mars et renvoyé en France, car il ne supporte plus de devoir obéir à un Masséna qui a perdu la confiance de ses hommes.
Lors de sa retraite, Masséna laisse une garnison de 1300 hommes au fort d'Almeida, commandés par le général Brenier, sur les arrières de Wellington.
Et début mai 1811, ses hommes enfin ravitaillés et payés, sa maitresse renvoyée, Masséna fait volte-face et décide de dégager les assiégés. Le 3, le VIe corps, désormais emmené par le général Loison, tente de forcer le passage de la frontière à Fuentes de Oñoro. S'en suit un combat de rues indécis. Le lendemain, les forces de chaque camp se préparent pour une nouvelle journée d'affrontement qui aura finalement lieu le 5 mai 1811.
Ayant perçu la faiblesse de la défense alliée sur leur droite – où Wellington n’a laissé que les inconstants partisans espagnols de Don Julian Sanchez à Nave de Haver et la faible division Houston à Poço Velho, Masséna tente un débordement par ce côté avec sa réserve de cavalerie pour couper la ligne de retraite des Alliés.
Echelle : Régiment ou brigade de 1200 fantassins ou 400 cavaliers, une batterie pour 12 canons.
Durée : 10 tours entre 07h00 et 16h30 soit une heure par tour.
Dimension : 180 x 120 cm
Déploiement : voir la carte ci-dessus. Les Français ont l’initiative au premier tour.
Alliés :
- Le joueur allié se place en premier dans les zones attribuées à chaque division.
- La divisions Spencer, Houston et la brigade espagnole Sanchez ont un ordre Tenir au premier tour, la division Cotton a un ordre Réserve.
- Les divisions Picton, Craufurd et la brigade Ashworth sont en Réserve et ne peuvent être activées qu’à partir du tour 4 (voir règles spéciales).
Français :
- Le jour français place chaque division dans les zones correspondantes.
- La division Solignac est en colonne sur la route.
- Voir les règles spéciales pour la brigade Lepic.
Notes sur le terrain :
- Le terrain est couvert de broussailles et murettes éparses qui n’ont pas d’incidence sur les combats mais qui réduisent le mouvement de 1 UD pour l’infanterie et de 2 UD pour la cavalerie et l’artillerie.
- La Ribeira del Campo et la Ribeira de Tourões sont considérés comme des ruisseau franchissable par l’infanterie (-2 UD) et par la cavalerie (-4 UD) mais pas par l’artillerie qui doit emprunter les ponts.
- Le Rio del Campo est considéré comme un fossé infranchissable par l'infanterie (-1 UD) et par la cavalerie (-2 UD) mais pas par l'artillerie qui doit emprunter le gué.
- Les zones en point vert foncé sont des bois clairs (terrain accidenté).
- Les zones en vert moucheté sont des terrains avec broussailles (terrain accidenté).
- Les bâtiments offrent un couvert moyen (+2) sauf l’église (en gris) qui donne un couvert lourd (+3).
- La zone rectangulaire à côté de Poço Velho est une plantation d’oliviers clôturée par des murets (terrain accidenté, couvert moyen, visibilité 1 UD, +1 en défense du pourtour)
- Les zones en vert sont des élévations en pente douce qui ne donne pas de bonus eu combat.
Conditions de victoire : Les Français doivent démoraliser les Alliés ou bien capturer la ligne de communication vers Villar Formoso avant la fin du 10e tour pour remporter une victoire. Tout autre résultat est une victoire alliée.
Règles spéciales :
- Wellington bénéficie d’une estafette activable à partir du tour 2 pour changer un ordre d’une des divisions ou brigades en Réserve.
- Masséna commande en chef, mais le général Drouet d’Erlon (brillant - IXe)) peut être considéré comme le commandant de l’aile droite du dispositif, et ainsi se comporter comme un corps séparé (composé des divisions Claparède, Conroux et Ferey) permettant de séparer le camp français en deux joueurs.
- La brigade Lepic entre au tour 4 par la route qui vient de Ciudad Rodrigo. Son premier mouvement est une avance avec la moitié de sa capacité de mouvement. Un test doit alors déterminer son attitude pour le reste de la partie (2d6) :
- Sur un résultat de 12, elle est activée normalement.
- Pour tout autre résultat, elle reçoit l’ordre Réserve pour toute la partie sauf si elle est engagée par l’ennemi.